Emmanuelle BENJAMIN

"l'or bleu" est une fiction onirique et intimiste. Une traversée dans un Ailleurs...un monde ressemblant vaguement au nôtre, mais qui ne l’est pas tout à fait. Un monde fantasmé par son auteure où des liens dans le vivant semblent se retisser sans rapport de domination. Traversée tout à la fois merveilleuse, étrange, spirituelle et sensuelle. 

L’or, le bleu, s’y retrouvent très souvent comme un fil d’or attachant ses éléments, une ligne esthétique.

Son titre fait référence à cet élément dont le vivant est issu, essentiel à celui-ci et en péril sur notre planète bleue que nous retrouvons à différents endroits de la série. « l’or bleu » s’en fait messagère peau-éthique. 

Son nom évoque aussi « l’heure bleue » dans un écho. Ode à cette lumière si spéciale présente à l’aube ou au crépuscule, et nom de la première photographie par laquelle nous entrons dans la série produite à ce moment précis de la journée.

Au fur et à mesure de cette traversée, "l'or bleu" dessine alors un écosystème imaginaire où le vivant et ce qu’il peut produire se relient sans s’annuler, trouvent force et émerveillement à être et se savoir interdépendants.

L’or bleu se fraye également une voie vers le sacré, invite à s’y retrouver, à renouer avec le mystère dans notre monde décortiqué par la Science.

Plusieurs prises de vue de cette série ont été réalisées dans des zones aux écosystèmes fragiles et d'importance pour le vivant telles que des zones humides ou réserves naturelles.